Aragon

Brève description d’Aragon

Aragon est un mâle castré de 25 kilos dont la date de naissance est estimée à 2015. Il vient de France et se trouvait à l’euthanasie car il était dangereux.

  • Aragon est très timide et réagit par la morsure si on le force.
  • Aragon n’arrive pas à manger des croquettes, il nécessite une nourriture humide molle.
  • Aragon n’accepte d’être touché que par deux personnes, Georgy et moi.

Les besoins mensuels d’Aragon sont de 128€ par mois (hors vaccins et antiparasitaires) :

  • Une nourriture adaptée vu ses difficultés à manger.
    (Dogchef : 128€)

 

Ses marraines et parrains

Marraine : Jocelyne (8€)

Soutenez Aragon ! (comment faire)

 

L’histoire d’Aragon

Tout a commencé un vendredi soir. Une association me téléphone et m’explique qu’un chien placé dans une famille sera euthanasié lundi car il est dangereux et il a pincé un enfant et mordu un adulte. Un vétérinaire a accepté de l’euthanasier, le rendez-vous est déjà pris. J’étais la seule chance pour lui car l’association n’avait pas de solution. On me donne le numéro de téléphone et l’adresse des ces personnes, le chien est situé en France, à environ deux heures et demi de route.

Je décide de le sauver et je téléphone à la propriétaire. Elle m’explique qu’ils n’arrivent plus à s’en sortir avec lui, il est tellement dangereux que son mari a peur de descendre la nuit seul, il ne tolère (!) que la dame que j’ai au téléphone. On se met d’accord pour un rendez-vous le dimanche après-midi. La dame me demande si j’ai un fusil hypodermique pour l’endormir à distance, j’hallucine. Je répond que non mais que je viendrai avec l’équipement nécessaire.

Petite parenthèse : Quand on intervient pour un chien de la sorte, il faut souvent se retenir et rester calme. Les personnes ont tendance à se braquer et le risque c’est simplement que l’on accepte pas que vous veniez. Alors, je rassure et je serre les dents.

 

Le sauvetage d’Aragon

J’arrive sur place le dimanche et un attroupement de personnes attendent mon arrivée. Le chien se trouve à l’intérieur. Je me renseigne sur ses conditions de vie, toujours avec délicatesse. Le chien est là depuis presque un an, il n’est jamais sorti de la maison, trop dangereux selon la dame. Il reste donc enfermé dans le living dans un panier mis dans un coin de la pièce, c’est une petite maison.

Après avoir posé quelques questions, je comprend que l’enfant qui s’est fait pincé courrait autour de la table et passait à côté du chien. Quand à l’homme qui a été mordu, il m’a donné l’impression de prendre le chien pour une chose qui le dérange, et son language me laissait penser qu’il n’a pas été très sympa avec Aragon. Soit. Je décide d’aller à la rencontre du chien, tout le monde me suit. Je demande qu’on me laisse seul, en effet tout ces gens était venus pour voir comment j’allais faire !

Je rentre, Aragon se met à grogner depuis son panier. Il est tendu, cela se voit directement à sa posture. A ce moment-là je vois que tout le monde s’est déplacé aux deux fenêtres de la pièce. Que le spectacle commence ! Je plaisante maintenant, mais ce n’était pas le cas ce jour-là, pour moi, une vie était en jeu et je n’avais qu’une seule occasion de le sauver.

Je m’avance et je m’installe dans le divan, à l’opposé de son panier, il continue à grogner. Je commence à lui parler calmement en répétant régulièrement son nom. Petit à petit, j’avance dans le divan, jusqu’à ce qu’il soit à portée de main. Il est plus attentionné, il m’écoute et ne bouge pas malgré que je me rapproche de lui. Je sors une corde de mon sac, et je lui fait sentir, petit pincement à la corde. Je le laisse faire, il sent la corde, puis il se calme à nouveau. Durant un moment, je bouge la corde près de lui à bout de bras, jusqu’à commencer à le toucher avec la corde.

Corde

Une demi-heure s’est passée, à ce moment-là je commence à le caresser avec la corde, il apprécie. Au fur et à mesure, je gagne quelques centimètres pour pouvoir remplacer la corde par ma main. C’est bon, il m’écoute lui parler, il a été caressé, il me laisse le toucher. Je passe un peu de temps à lui faire des mini caresses, quelqu’un frappe à la fenêtre, il sursaute et claque des dents. Pauvre chien. Je comprend qu’il est urgent que je parte, je n’ai pas le temps que je souhaite pour continuer calmement.

Je glisse une laisse lasso dans mon bras, je lui parle, je lui refais une caresse et je glisse la laisse. C’est bon. Il saute, puis se calme à nouveau. Je l’invite à marcher, il est inquiet. On marche ensemble autour de la pièce, il me suit. Je n’ai pas arrêté de lui parler depuis mon arrivée. Je fais signe à la dame de venir m’ouvrir la porte vers l’extérieur et de rester loin de lui. Je suis sorti, tout doucement avec lui, il était tendu mais il me suivait. On se dirige vers ma camionnette, il monte de lui-même, je l’attache, je referme, c’est bon. Ouf.

Aragon voiture

On rentre à la maison, j’ai enfin du temps. Je fini par l’emener dans une pièce de la maison au calme, il se met dans un coin et ne bouge plus. Il lui faudra plusieurs semaines pour que je puisse m’assoir à côté de lui et le caresser sans risque. Il m’accepte, mais pas de gestes brusques.

Aragon arrivée

 

Aragon à présent

Aragon a été sauvé à peu près en même temps qu’Aiko. Je n’aime pas laisser un chien seul, ce sont des êtres sociables et ils ont besoin de compagnie. J’ai décidé de les mettre ensemble, où du moins essayer. Baghi, ancien chien de combats illégaux, pour qui j’avais construis un chalet, était mort quelques mois plus tôt. Je décide donc d’arranger le chalet et d’y installer Aiko et Aragon. Aucune méchanceté entre eux, au début ils s’ignorent, puis ils commencent à vivre leur vie ensemble. Ils sont au jour d’aujourd’hui inséparable.

Aragon reste un chien très indépendant et qui a besoin d’énormément de temps pour faire confiance, sans doute en raison de son passé. Mais quand il vous fait confiance, il vous le rend au centuple. Le soir, quand je vais fermer le chalet pour la nuit, il vient se coucher à côté de moi dans le divan, le ventre à l’air, pour des gratouilles. Il est en confiance. Par contre, il faut toujours éviter les gestes brusques. Il adore Georgy, qui s’occupe de lui et qui a pris le temps de le laisser l’accepter, il s’est même mis à jouer depuis peu, la vidéo est trop craquante.

Il finira sa vie au calme, heureux, avec son compagnon Aiko. Il est maintenant plein de vie, on sent qu’il a trouvé sa place, un endroit où on l’accepte comme il est.

Place maintenant aux photos et vidéos !

 

Photos et vidéos